Une partie importante du monde arabo-musulman aspire à la destruction de l’Etat d’Israël en tant que tel, et non pas à la rectification de ses frontières. Pourtant l’Etat d’Israël est reconnu par la communauté internationale comme une démocratie moderne dont la légitimité relève du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Le sionisme a permis aux juifs, que ce soit sous domination turque ou britannique, l’édification d’un pays sur des terroirs ingrats ou des régions domaniales, ou achetées au prix fort à des propriétaires indifférents. Aucune de ces terres ne furent jamais prises par la force. Aucune armée ne vint jamais les conquérir. La sécurité sociale, les syndicats ouvriers, le système de transport, la police, l’université, la langue hébraïque, l’agriculture, le système politique, la culture, tout cela était bien en place dès le début du vingtième siècle.
Le monde arabe s’est opposé au vote de l’ONU de 1947 qui recommandait le départ de l’occupant britannique et le partage de la Palestine en deux Etats souverains, l’un juif et l’autre arabe. Il est tragique que les arabes de Palestine n’aient pas su mettre à profit le départ des britanniques pour créer un Etat moderne, prospère et démocratique comme Israël.
Le conflit israélo-arabe n’a jamais été un problème territorial, mais est la conséquence de la négation arabe de l’autre, le prochain, le voisin, le juif. La Nakba ne commémore pas la création de l’Etat d’Israël du 14 mai 1948, mais l’attaque concertée du lendemain – le 15 mai 1948 – avec pour objectif de liquider Israël.
Le monde arabo-musulman s’est embarqué dès 1948 dans une aventure épouvantable afin de chasser les juifs de Palestine. Ce fut la première guerre israélo-arabe. La rhétorique des deux camps fit fuir des centaines de milliers de palestiniens en attendant qu’Israël soit liquidé. Les nations arabes du Moyen-Orient et de la méditerranée expulsèrent, spolièrent et contraignirent à l’exil près d’un million de juifs qui y étaient depuis des temps immémoriaux, souvent avant les arabes eux-mêmes. Ces juifs victimes d’un nettoyage ethnique refirent leur vie ailleurs, mais les centaines de milliers de réfugiés palestiniens devinrent au fil des générations des apatrides qu’aucun pays ne voulut jamais intégrer. Soixante-deux ans se sont écoulés depuis, mais on en est toujours là.
L’Organisation de la Libération de la Palestine fut créée en 1964, à une époque où la Cisjordanie et Gaza étaient sous contrôle jordanien et égyptien. Au lieu de leur permettre de créer un Etat palestinien, l’Egypte, la Jordanie et la Syrie, soutenus par l’ensemble du monde arabe, attaquèrent Israël en 1967 en vociférant qu’ils jetteraient les juifs à la mer. Ce fut la Guerre des Six-Jours. Les troupes israéliennes repoussèrent l’offensive de manière tellement radicale que dans leur élan ils investirent la Cisjordanie, Gaza, le Golan et le Sinaï. Ensuite ce fut les tristement fameux « NON » de Khartoum : NON à l’existence d’Israël, NON à la paix, NON à la négociation.
Pourtant la déclaration d’indépendance d’Israël de 1948 disait: « Nous tendons la main de l’amitié, de la paix et du bon voisinage à tous les Etats qui nous entourent et à leurs peuples. Nous les invitons à coopérer avec la nation juive indépendante pour le bien commun de tous. L’Etat d’Israël est prêt à contribuer au progrès de l’ensemble du Moyen Orient. »