Stéphane Hessel ou l’innocence de la jeunesse

Stéphane Hessel à 93 ans, mais il n’est pas vieux. Quand il passe à la télévision on est frappé par sa vitalité, sa présence d’esprit et sa capacité d’écoute. La fraîcheur de sa vision du monde est particulièrement manifeste dans le texte qu’il vient de publier, où il appelle les générations montantes à s’indigner.

Il démontre qu’il vit avec son temps en clamant que sa principale indignation dans le monde actuel concerne la Palestine. Pas le Soudan, pas la Tchétchénie, pas l’Afghanistan, pas l’islamisme ni les dictatures. Non. C’est Israël qui est pour Stéphane Hessel la cause première des malheurs du monde. Rien de nouveau sous le soleil, disait déjà le Roi Salomon dans l’ « Ecclésiaste ».

La manière dont Stéphane Hessel manipule les contrevérités et les élucubrations antisionistes pour mettre en cause Israël – seule démocratie du Moyen-Orient – prouve qu’il est en phase avec son époque. Au lieu de défendre Israël comme un modèle dont pourraient s’inspirer les 22 dictatures qui l’entourent, il renverse le miroir et présente Israël comme un danger, ce qui est un comble. Au lieu d’attribuer le malheur des gazaouis au Hamas, il compatit avec cette mouvance mafieuse qui défenestre et mutile ses opposants en braillant que la loi de la Sharia doit être la référence universelle de l’humanité.

Stéphane Hessel mentionne dans son texte indigent les trois millions de réfugiés palestiniens comme si Israël y était pour quelque chose. En réalité c’est monde le arabe qui les confine dans des camps depuis des décennies afin de détourner l’attention des opinions publiques des vrais problèmes, à savoir la corruption et l’analphabétisme, et conséquemment le sous-développement. Il brandit un doigt accusateur contre Israël en mentionnant les morts de l’opération « Plomb Durci », alors que de l’aveu même du Hamas ces morts furent principalement des membres des milices participant aux bombardements des agglomérations civiles du Sud d’Israël.

La principale indignation de Stéphane Hessel, donc, concerne l’existence d’Israël. Il doit avoir raison, parce que si Israël disparaissait, les 22 dictatures qui l’entourent se transformeraient en Etats de droit, les femmes accèderaient à l’égalité, le chômage et l’ignorance disparaîtraient. C’est aussi simple que cela. On ne saisit pas bien pourquoi ni comment, mais il suffit de le réitérer avec suffisamment de constance pour que cela finisse par devenir vraisemblable. Surtout qu’il ne s’agit que de six millions de juifs concentrés dans un pays minuscule.

Stéphane Hessel regrette qu’il y ait peu de peuples qui tirent les leçons de l’Histoire. Mais il est probablement trop jeune pour se souvenir du passé. Sinon il saurait que s’il y a un bien peuple au monde qui tire les leçons de l’Histoire, c’est celui qui a fondé l’Etat Juif.

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