Hessel et Pétain ou la leçon d’Histoire

Pétain était un héros et patriote aux yeux de l’opinion publique française à la veille de la Deuxième Guerre Mondiale. À cette époque, il était déjà un homme âgé à qui l’on pouvait difficilement prêter des ambitions de jeune loup cynique cherchant à faire carrière. C’est sur cette base-là qu’il a pu construire sa popularité et mener une politique qu’il croyait — peut-être sincèrement — la meilleure possible. Mais une fois qu’il avait décidé de composer avec les nazis, il s’est retrouvé dans une logique infernale qui relevait non seulement de la trahison, mais aussi du crime contre l’humanité.

On peut se ranger aujourd’hui du côté de Stéphane Hessel, mais il faut savoir que ce n’est pas du Hessel résistant qu’il s’agit, mais bien d’un homme ayant fait un virage à 180 degrés par rapport à ses propres valeurs, en particulier en ce qui concerne les juifs. C’est dans ce sens qu’il fait penser à Pétain, qui comme lui était du bon côté dans son premier combat, et du mauvais dans son dernier.²

Pétain préférait traiter avec Hitler et ne pas se ranger du côté de Churchill. Hessel trouve approprié de serrer la main du premier ministre du Hamas, mais pas celle du premier ministre d’Israël.

Hessel trouve qu’il faut exclure Israël de l’ONU. C’est ce que demandent Ahmadinejad et Kadhafi, ces deux grands démocrates.

Jorg Wollenberg, un journaliste du « Frankfurter Allgemeine Zeitung » rapporte que selon Stéphane Hessel « la politique d’occupation allemande était, si on la compare par exemple avec la politique d’occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une politique relativement inoffensive, si l’on fait abstraction d’éléments d’exception comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d’œuvres d’art. »

Le Pen au journal « Rivarol » : « En France du moins, l’occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés »

L’analogie est frappante.

Stéphane Hessel déteste Israël, or c’est une disposition qui garantit le succès en matière d’édition. Mais pour être logique avec lui-même il devrait peut-être rétrocéder une partie de ses droits d’auteur au Hamas ou à d’autres aimables organisations connues pour leur action en faveur des droits de l’homme et de la femme. Peut-être devrait-il aussi partager fraternellement avec l’extrême gauche française qui a revigoré l’antisémitisme sous couvert d’antisionisme. Il ne serait pas juste que Stéphane Hessel soit seul à bénéficier de ce qui est après tout un travail d’équipe.

Citoyens de France — berceau des droits de l’homme — il est temps de vous indigner contre Stéphane Hessel.

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