Il ne faut pas pardonner au juge Goldstone

On ne peut que se féliciter de la rétractation du juge Goldstone dans le « Washington Post » concernant son  rapport publié en 2009 concernant l’opération « Plomb Durci ». Pour mémoire, cette opération consistait pour Israël à mettre un terme aux tirs du Hamas visant les populations civiles, tirs étalés sur huit ans et altérant le quotidien de plus d’un million  d’israéliens tétanisés par les hurlements des sirènes les sommant de courir aux abris.

Israël n’a rien fait d’autre au moyen de l’opération « Plomb Durci » que défendre la vie de ses citoyens.  L’armée a envahi la bande de Gaza par voie terrestre pour frapper les terroristes du Hamas tout en s’efforçant de ne pas causer de pertes civiles. Chaque fois qu’il y en a eu malgré tout, Tsahal a déclenché ses procédures internes en vue de vérifier les faits et d’en tirer les conséquences le cas échéant. C’est le juge Goldstone qui le dit lui-même, maintenant.

Le juge Goldstone reconnaît  désormais qu’Israël n’a pas commis de crimes de guerre à Gaza et n’a jamais ciblé de civils. Ceci à l’inverse du Hamas, dont c’était l’intention délibérée et explicite, ce qui n’a d’ailleurs jamais nécessité d’enquête puisque le Hamas le revendiquait spontanément.

Chacun peut se tromper ou se fourvoyer, que se soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Goldstone en est peut-être pardonnable en tant que personne privée, en particulier s’il tire des conclusions pratiques de ses rétractations et met tout en œuvre pour  tenter de réparer les dégâts considérables causés à l’image d’Israël.

Mais en tant que personne publique le juge Goldstone est impardonnable parce qu’il a commis des fautes professionnelles et méthodologiques. Il est donc impératif de ne plus jamais exposer autrui à son incompétence. Dans son article du « Washington Post » il déclare que « s’il avait su à l’époque ce qu’il sait aujourd’hui il n’aurait jamais condamné Israël », mais se garde de dévoiler ce qui l’a fait changer d’avis, ce qui continue à le rendre suspect.

L’excellente « Analyse Critique du Rapport Goldstone » publiée il y a un an par la revue « Controverses » http://www.controverses.fr/ prend aujourd’hui un relief particulièrement saisissant de ce point de vue. Il y est démontré que le rapport Goldstone était biaisé dès le départ quel que soit l’angle sous lequel on l’examine, à commencer par la nature du commanditaire du rapport, la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU présidée un temps par la Lybie de Kadhafi. «  Controverses » démontre à quel point le  rapport Goldstone était bâclé en faisant l’impasse sur la nature du Hamas, régime terroriste s’attaquant aux civils et ayant pour doctrine officielle la liquidation de l’Etat d’Israël.

Ne pas pardonner au juge Goldstone en tant que personne publique consiste à ne plus lui permettre d’accéder à une fonction de quelque nature que ce soit ayant un  lien avec le droit international. Le scandale que constitue son rapport mensonger est lourd de conséquences non seulement pour Israël, mais pour toutes les démocraties aux prises avec le terrorisme, qui n’est plus aujourd’hui le fait de  groupuscules mais de véritables armées financées par des Etats-voyou. Ces armées disposent de moyens de moyens considérables échappant au contrôle d’instances internationales relevant de la Convention de Genève.

Il n’y a qu’à observer le sort que réserve le Hamas à Guilad Shalit, l’otage israélien dont on ne sait même pas s’il est en vie. Celui-ci n’a beau être qu’une seule parmi les nombreuses victimes du conflit Israélo-arabe, la manière dont il est traité en dit long sur la conception du Hamas des droits de l’homme.

Le juge Goldstone a tenté de déposséder Israël de son droit à la légitime défense.

Il ne faut pas pardonner au juge Goldstone.

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