Robert Badinter, ancien Ministre de la Justice: « On a désormais affaire à de l’antisionisme, devenu antisémitisme, nourri par l’islamisme radical.
Emmanuel Macron, Président de la République: « l’antisionisme est l’antisémitisme réinventé »
Manuel Valls, Premier Ministre : « l’antisionisme est synonyme de l’antisémitisme »
Il y a de récents ouvrages consacrés à la mutation de l’antisémitisme en antisionisme, dont « La Judéophobie des Modernes » de Pierre-André Taguieff et « La France soumise » de Georges Bensoussan. Il en ressort que l’antisionisme a repris les clichés antisémites traditionnels les plus basiques comme quoi les Juifs dominent la politique, la finance, la presse, l’industrie, et même le Prix Nobel. Ces discours sont loin de viser uniquement Israël mais font au contraire un amalgame entre Juifs où qu’ils soient, quelle que soit leur nationalité et quelles que soient leurs orientations politiques. Les slogans et les caricatures antisionistes sont des copies conformes de la propagande nazie des années 1930. Alors qu’il pouvait encore subsister un doute il y a quelque temps, quiconque refuse de prendre acte de cette évolution aujourd’hui est de mauvaise foi. Les « Indigènes de la République » en France et le Parti Socialiste anglais sont des exemples parmi d’autres qui ne peuvent laisser subsister aucun doute sur la duplicité d’un discours dont les éléments fondamentaux sont antisémites sous couvert d’antisionisme.
Le Sionisme en tant que tel n’a aucune couleur politique quelle qu’elle soit. Il s’agit du Mouvement de Libération du Peuple Juif où toutes les tendances s’expriment librement depuis le premier Congrès Sioniste jusqu’à ce jour.
Voici ce que dit Yeshayahu Leibowitz du Sionisme : « Il y a beaucoup d’hétérogénéité entre les courants sionistes, mais il y a un dénominateur commun qui permet de le définir : il s’agit de l’aspiration du peuple juif à la souveraineté nationale en Israël. »
Nul n’a le droit moral, et maintenant nul n’a le droit légal (aux Etats Unis), de s’y opposer. On peut prendre acte du fait qu’avant l’admission d’Israël comme Etat souverain à l’ONU il ait pu y avoir des résistances. Mais depuis 1948 être antisioniste n’a qu’une seule signification, à savoir l’opposition au droit à l’autodétermination du peuple juif. Il ne s’agit donc pas d’exiger des Palestiniens de se déclarer sioniste, mais d’exiger qu’ils renoncent à l’antisionisme parce que ce c’est un délit quel que soit l’angle d’où on l’examine. Cela ne contredit par ailleurs en rien le droit de critiquer la politique du gouvernement israélien, et ceux qui confondent encore cela avec l’antisionisme n’ont qu’à mettre à jour leur vocabulaire en prenant connaissance de la décision américaine en la matière.