La « Loi du Retour » de l’Etat d’Israël garantit à tout Juif le droit d’immigrer en Israël à tout moment et de devenir citoyen à part entière sur simple demande. Un des amendements de cette loi stipule que « L’État déploiera des efforts pour garantir la sécurité des membres du Peuple Juif et de ses citoyens se trouvant en détresse ou emprisonnés en raison de leur Judéité ou de leur citoyenneté ».
Il y a quelques années, 400 Juifs britanniques ont envoyé une lettre ouverte à l’Ambassade d’Israël de Londres pour lui signifier qu’ils rejetaient à titre définitif tout recours à la « Loi du Retour ». Ils ont déclaré ne pas se sentir concernés par cette loi, ni concrètement ni symboliquement, ni pour eux-mêmes ni pour leurs descendants, ni maintenant ni plus tard. Ils ont donc le droit de critiquer Israël et même de lui être hostile en vertu de la liberté d’expression.
Quant aux Juifs à travers le monde qui estiment être partie prenante de la « Loi du Retour », concrètement ou symboliquement, pour eux-mêmes ou pour leurs descendants, maintenant ou plus tard, ils ont une obligation de réserve envers Israël, qui s’engage de son côté à accueillir les Juifs de la Diaspora en temps de paix comme en temps de crise.
C’est ainsi que ces Juifs qui tiennent à la « Loi du Retour », mais qui sont en même temps critiques par rapport à telle ou telle politique d’Israël, ils n’ont qu’un seul devoir : celui de se taire.