Suite au massacre perpétré en Israël par le Hamas, la sociologue Eva Illouz s’est exprimée au cours d’une interview sur la question de la proportionnalité de la riposte de Tsahal:
« …cette question de proportionnalité quand il s’agit d’un événement humain aussi important que la guerre me laisse perplexe. Qu’est ce que la proportionnalité ? Décapiter, violer, torturer 500 Palestiniens contre les 1500 Juifs qui sont morts dans des conditions similaires ? Comment créer une commensurabilité des massacres ? Parce qu’Israël vit constamment dans un état de guerre et de conflit, il a développé une doctrine militaire exigeant que l’ennemi paie un prix plus fort, pour le dissuader de recommencer. »
La question de la proportionnalité se pose surtout – mais pas seulement – quand des civils innocents risquent d’être victimes d’affrontements entre forces armées. Mais il n’y a à Gaza qu’une seule catégorie de civils dont on peut être certains qu’ils sont innocents, à savoir les enfants. Quant aux adultes ils sont certes sous l’emprise du Hamas, mais ils partagent généralement avec leurs maitres la haine des Juifs. Beaucoup de civils collaborent activement aux crimes du Hamas, même sans en faire formellement partie.
Dans l’opinion publique israélienne il y a des voix qui s’élèvent pour exiger de suspendre l’aide humanitaire à Gaza aussi longtemps que ne seront pas libérés les otages enlevés lors du massacre du 7 octobre. Le spectacle de convois humanitaires qui approvisionnent Gaza ces jours-ci a quelque chose de surréaliste et d’indigne quand on pense qu’il y a parmi cette population d’innombrables complices et assassins qui cherchent maintenant à échapper à la riposte de Tsahal.
Punir collectivement une population n’est jamais moral. Dans toute guerre il y des victimes collatérales, or la guerre contre le Hamas n’échappe pas à cette règle. Mais l’inhumanité du Hamas va jusqu’à sacrifier sa propre population en la transformant en bouclier humain. Israël n’a aucune responsabilité d’aucune sorte concernant ces victimes collatérales-là quand il s’agit de protéger ses propres civils, réellement innocents, eux, et pas seulement les enfants.