La peine de mort n’existe pas en Israël, comme dans la plupart des démocraties. Exécuter un être humain, aussi coupable soit-il, est un geste dégradant en soi, même quand il s’agit des criminels les plus abjects. Par ailleurs la peine de mort n’a pas vraiment de sens du point de vue logique, parce que le condamné ne souffre que durant la période qui s’écoule entre la sentence et l’exécution. Vu sous cet angle la prison à perpétuité est une punition bien plus sévère. En Israël même les terroristes les plus monstrueux finissent par sortir de prison, ou à être échangés contre des otages capturés par d’autres terroristes. Une fois libérés il est fréquent qu’ils récidivent.
Les moyens conventionnels sont inopérants dans la lutte contre le terrorisme. Restent les unités spéciales qui ont des méthodes proches de celles des terroristes eux-mêmes. Elles s’efforcent de les combattre avec les moyens appropriés. Mais en plus du soutien logistique, matériel et financier, il faut que l’Etat donne à ces unités spéciales un soubassement éthique pour les conforter dans leur mission.
Il règne dans l’opinion publique un sentiment que les lois de la guerre ne sont pas efficaces quand il s’agit d’actes terroristes, en particulier quand ils ont la dimension du génocide du 7 octobre. Les forces antiterroristes devraient être maîtresses de leur action sur le terrain et libres de juger en temps réel du sort des terroristes. Les éliminer s’ils estiment que ceux-ci constituent ou continueront à constituer un danger.
Le droit est ainsi fait que l’on ne peut juger personne pour des crimes susceptibles d’être commis dans le futur. Mais concernant certains profils irréductibles il faudrait considérer que les neutraliser de manière préventive relève d’une forme de légitime défense. A noter que la traque par le Mossad des tueurs de « Septembre Noir » après les Jeux Olympiques de Munich allait dans ce sens. Il faudrait donner cette même latitude et ce même mandat aux unités antiterroristes de notre époque.
Donc non à la peine de mort, mais mort aux terroristes.