Le 7 octobre 2023 des Gazaouis perpétraient un pogrom en Israël et se retiraient le jour même avec plus de 200 otages. Ce massacre a eu pour conséquence de déclencher une monstrueuse vague d’antisémitisme à travers le monde. Comprenne qui pourra.
Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas d’une « importation du conflit israélo-palestinien », mais d’un antisémitisme d’une grande vitalité qui prospère à l’extrême-gauche et dans le monde musulman. Pour l’islamogauchisme ce massacre de Juifs est l’occasion de jubiler dans le monde entier.
La mouvance islamogauchiste avait pris l’habitude de camoufler son antisémitisme sous couvert d’antisionisme. Mais dernièrement elle ne semble même plus soucieuse de se servir de cet artifice. Elle agresse directement les Juifs en tant que Juifs.
Face à ce phénomène, l’Assemblée nationale et le Sénat ont appelé à une manifestation à Paris contre l’antisémitisme. Elle aura lieu dimanche 12 novembre.
Maître Gilles-William Goldnadel, fondateur d’Avocats sans frontières et président de France-Israël est connu pour son combat contre l’antisémitisme. Il a pourtant annoncé qu’il ne se rendrait pas à la manifestation. Il estime que si ni l’extrême-gauche ni l’islamisme ni le Hamas ne sont explicitement mis en cause, et que si l’on ne réclame pas la libération des otages, alors cette manifestation est dénuée de sens.
Paul Amar, journaliste vétéran, réfléchit à la vacuité des défilés en silence. Ceux-ci consistent à valider la pleutrerie de l’Etat. C’est ratifier la doctrine du « pas de vagues », présentée comme une stratégie. C’est Munich à la sauce woke. Les minutes de silence juif sont devenues au fil de l’Histoire des éternités de silence de mort. Il a servi à quoi, ce silence? Qu’a-t-il changé ? Accompli ? Amélioré ? Dans quel lieu le silence est-il digne, ailleurs qu’au cimetière où reposent nos victimes du silence ? Faire silence à la manifestation de Paris quand Tsahal rompt le silence sur le champ de bataille ? Assez de silence. Vive les hurlements et la rage.
Lors de la Guerre des Six-Jours en 1967 on ne manifestait pas contre l’antisémitisme, mais pour Israël. Il n’y a aucune différence de nature entre la tentative de jeter les Juifs à la mer d’alors, et celle de maintenant. Même obsession génocidaire, même pathologie séculaire.
La manifestation contre l’antisémitisme à Paris est une manipulation. Une manœuvre pour ne pas nommer l’islamogauchisme. Cette manifestation devrait avoir pour unique thème le soutien à Israël. Rien d’autre. Nous savons à quel point la France n’a pas été à même de protéger les Juifs en temps de crise.
Reste l’Etat d’Israël, colonne vertébrale de la Diaspora. Aucun Juif ne peut tenir debout sans elle, ni en France ni ailleurs ni nulle part. Une manifestation contre l’antisémitisme sans drapeau d’Israël en tête est une tartufferie.