Olivier Rafowicz candidat au Conseil Municipal de Tel Aviv

Olivier Rafowicz à quitté la France à l’âge de dix-neuf ans. Il a ensuite fait ses études de Sciences Politiques et Relations Internationales à l’Université de Jérusalem. Il est Colonel de réserve après vingt ans de service dans Tsahal, dont il a aussi été l’un des plus flamboyants porte-paroles.

Après avoir été directeur de l’Agence Juive et  ambassadeur itinérant du Fond National Juif,  il a maintenant décidé de mettre son énergie au service du pays en se portant candidat au Conseil Municipal de Tel Aviv lors des élections qui auront lieu le 30 octobre 2018.

Olivier veut attirer l’attention de la Mairie de Tel Aviv sur l’importance de l’Alyah, plus  particulièrement celle en provenance d’Europe, où le malaise des Juifs est patent. C’est aussi l’occasion de rappeler aux Israéliens de naissance l’imprescriptible pacte qui existe entre la Diaspora et Israël.  Il  n’y a pas si longtemps Israël était une pépinière d’orangers et non pas une pépinière de Start-up. Ce sont les Olim de toutes les époques qui en sont les artisans historiques.

Mais nous ne sommes plus à l’époque des pionniers venus construire le pays pour les générations futures. Maintenant il s’agit pour les Olim de s’insérer dans le présent, non seulement pour se sentir chez soi, mais aussi pour vivre une vie digne de ce nom de tous points de vue.

Israël n’a plus rien à envier aux nations les plus développées au monde. Mais cela a aussi pour conséquence que les Olim doivent préparer leur venue en connaissance de cause. Dans une métropole effervescente comme Tel Aviv il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi les opportunités économiques, culturelles ou sociales.  Olivier insistera auprès du Conseil Municipal pour qu’il soit particulièrement attentif à l’accompagnement des familles,  à l’aide au logement et à l’apprentissage de l’hébreu des Olim.

Olivier est brillant et charismatique, mais pour mener à bien sa tâche il a veillé à s’entourer de femmes et d’hommes d’horizons divers, mais qui ont tous le même engagement que lui. Parmi eux il y a Boris Shindler de la communauté russophone, Vika Kanar représentante des jeunes traditionalistes américains, Liami Lawrence de l’association de soutien aux Olim, Claude Brightman du Campus Francophone du Collège Académique de Netanya, Edgar Cohen du  Centre Médical de Neve Tsedek, Jacques Amoyal  entrepreneur, Sandie Benhamou femme d’affaire, et beaucoup d’autres.

Bon vent à Olivier Rafowicz.

Antisionisme = Antisémitisme n’est plus une question (suite)

Robert Badinter, ancien Ministre de la Justice: « On a désormais affaire à de l’antisionisme, devenu antisémitisme, nourri par l’islamisme radical.
Emmanuel Macron, Président de la République: « l’antisionisme est l’antisémitisme réinventé »
Manuel Valls, Premier Ministre : « l’antisionisme est synonyme de l’antisémitisme »

Il y a de récents ouvrages consacrés à la mutation de l’antisémitisme en antisionisme, dont « La Judéophobie des Modernes » de Pierre-André Taguieff et « La France soumise » de Georges Bensoussan. Il en ressort que l’antisionisme a repris les clichés antisémites traditionnels les plus basiques comme quoi les Juifs dominent la politique, la finance, la presse, l’industrie, et même le Prix Nobel. Ces discours sont loin de viser uniquement Israël mais font au contraire un amalgame entre Juifs où qu’ils soient, quelle que soit leur nationalité et quelles que soient leurs orientations politiques. Les slogans et les caricatures antisionistes sont des copies conformes de la propagande nazie des années 1930. Alors qu’il pouvait encore subsister un doute il y a quelque temps, quiconque refuse de prendre acte de cette évolution aujourd’hui est de mauvaise foi. Les « Indigènes de la République » en France et le Parti Socialiste anglais sont des exemples parmi d’autres qui ne peuvent laisser subsister aucun doute sur la duplicité d’un discours dont les éléments fondamentaux sont antisémites sous couvert d’antisionisme.

Le Sionisme en tant que tel n’a aucune couleur politique quelle qu’elle soit. Il s’agit du Mouvement de Libération du Peuple Juif où toutes les tendances s’expriment librement depuis le premier Congrès Sioniste jusqu’à ce jour.

Voici ce que dit Yeshayahu Leibowitz du Sionisme : « Il y a beaucoup d’hétérogénéité entre les courants sionistes, mais il y a un dénominateur commun qui permet de le définir : il s’agit de l’aspiration du peuple juif à la souveraineté nationale en Israël. »

Nul n’a le droit moral, et maintenant nul n’a le droit légal (aux Etats Unis), de s’y opposer. On peut prendre acte du fait qu’avant l’admission d’Israël comme Etat souverain à l’ONU il ait pu y avoir des résistances. Mais depuis 1948 être antisioniste n’a qu’une seule signification, à savoir l’opposition au droit à l’autodétermination du peuple juif. Il ne s’agit donc pas d’exiger des Palestiniens de se déclarer sioniste, mais d’exiger qu’ils renoncent à l’antisionisme parce que ce c’est un délit quel que soit l’angle d’où on l’examine. Cela ne contredit par ailleurs en rien le droit de critiquer la politique du gouvernement israélien, et ceux qui confondent encore cela avec l’antisionisme n’ont qu’à mettre à jour leur vocabulaire en prenant connaissance de la décision américaine en la matière.

Antisionisme = Antisémitisme n’est plus une question

En novembre 2011 j’écrivais dans un article « qu’exprimer son opposition à Israël en se disant antisioniste est une dérive sémantique aux graves implications parce que l’antisionisme est une transgression au même titre que l’antisémitisme, et devrait donc être proscrit

Etre antisioniste c’est contester le droit du peuple juif à disposer de lui-même. C’est nier les implications de dispositions relevant Droit International telles que la Déclaration Balfour, la Conférence de San Remo, la Commission Peel et les Résolution 181 et 242 de l’ONU.

Etre antisioniste ce n’est pas critiquer tel ou tel aspect de la politique israélienne, mais dénier à Israël le droit d’exister. C’est s’associer à la dictature iranienne et à ses filiales terroristes installés aux frontières d’Israël qui appellent à sa destruction ».

L’Administration américaine vient de prendre une décision qui pourrait avoir des implications géopolitiques importantes, mais aussi des répercussions sans précédent dans la conscience collective juive. Cette décision  met en évidence le fait que le judaïsme est à l’origine non seulement d’une religion, mais aussi d’un peuple dont l’Etat d’Israël est le foyer naturel.

Le Ministère de l’Education américain stipule que « le judaïsme n’est désormais plus seulement considéré comme religion, mais également comme origine ethnique ». S’en prendre à Israël par le détour de l’antisionisme est donc devenu aux Etats-Unis synonyme d’antisémitisme, et tombe désormais sous le coup de la loi.

L’Organisation Sioniste Mondiale a été avisée par le Ministère de l’Education américain que celui-ci « considérera comme antisémite toute tentative de dénier au peuple juif le droit à l’autodétermination, qui prétendra que l’existence de l’Etat d’Israël est une forme de racisme ou qui emploiera des doubles standards entre Israël et d’autres pays démocratiques. »

Cela fait longtemps qu’il est clair que l’antisionisme est synonyme d’antisémitisme.  Manuel Valls l’a constaté en qualité de Premier Ministre, ainsi que le Président en exercice Emmanuel Macron.  Cependant l’Etat français n’en a pas tiré les conséquences pratiques. L’antisémitisme étant un délit il serait pourtant logique que l’antisionisme soit également sanctionné comme tel.

Il y avait un vide juridique qui permettait à des organisations comme BDS ou des antisémites comme Dieudonné de déverser leur délire raciste en toute impunité sous prétexte qu’ils « ne s’attaquent qu’au sionisme ». On ne peut que souhaiter que toutes les démocraties suivent l’exemple des Etats-Unis et corrigent cette anomalie.

 

Elias Sanbar ou l’arme du déni

Elias Sanbar est un historien, poète et essayiste palestinien, et actuellement ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco. Médiapart [1]a récemment publié un entretien entre lui et Edwy Plenel [2]suite à la « Marche du retour » organisée par le Hamas à Gaza pour commémorer la « Naqba[3] ». Les extraits repris ci-dessous sont puisés dans la vidéo de Mediapart et ont été aménagés pour les besoins de l’écrit.  Elias Sanbar y défend le point de vue palestinien, mais son excès de zèle le conduit à proférer des contrevérités qui sont autant de défis au bon sens et de démonstrations de mauvaise foi.

Elias Sanbar : « Ce massacre est un crime de guerre »

C’est ainsi qu’il caractérise la riposte de Tsahal à la « Marche du retour ». Mais un peu plus loin dans l’entretien il reproche au Hamas d’avoir révélé que 50 parmi les 60 morts étaient des terroristes. Il confirme donc implicitement qu’il s’agissait de lancer une opération-suicide à Gaza consistant à envoyer des tueurs  pénétrer en territoire israélien pour y semer la mort.

Les 10 autres morts palestiniens et les nombreux blessés étaient soit complices, soit boucliers humains servant de couverture aux kamikazes du Hamas. Quant aux enfants en bas âge qui ont pu être victimes, ce sont les adultes qui les ont emmenés sur ce qu’ils savaient être un champ de bataille qui en sont responsables.

Elias Sanbar : « En 1948 il ne s’agissait pas d’une occupation, mais d’une disparition de la Palestine.  A partir de ce moment « on » a prétendu que la Palestine n’existait pas, et « on » a commencé à les appeler « réfugiés  arabes et « on » a espéré que ce peuple allait sortir de la scène. »

Qui est donc ce « on » ? Jusqu’en 1947 il y avait des Palestiniens Juifs et des Palestiniens arabes. Les Juifs ont accepté la Résolution 181 de l’ONU proposant le partage en deux Etats, à savoir une Palestine juive et une Palestine arabe. Forts de cette légitimité les Juifs ont proclamé un Etat nommé Israël. Les Arabes quant a eux ont refusé le partage, ce qui a eu pour conséquence l’invasion par la Transjordanie de la Cisjordanie, soit le territoire censé être la Palestine arabe. C’est donc la Transjordanie (rebaptisée plus tard Jordanie), et non Israël, qui a dénié aux Palestiniens le droit à un Etat. Lorsque la Jordanie a attaqué Israël en 1967 il s’agissait pour elle de s’emparer du reste de la Palestine et d’agrandir encore son territoire, et non pas de permettre aux Palestiniens de créer un Etat.

Elias Sanbar : « Aujourd’hui nous sommes en train d’assister à la disparition d’autres pays arabes.  La Syrie, l’Iraq, le Yémen sont en voie de disparition, et cette liste n’est pas exhaustive. C’est un processus criminel qui consiste à faire sortir de scène les peuples qui ne conviennent pas. Nous assistons à une sortie de scène de peuples arabes autour de la Palestine. »

Quel rapport avec Israël? En quoi les Juifs sont-ils responsables des guerres entre Chiites et Sunnites ? Entre Yémen et Arabie Saoudite ? Entre factions qui se déchirent la Syrie ou l’Iraq ?   Entre Kurdes et Turcs ? Etc.. Sanbar fait preuve d’une étonnante myopie pour un supposé visionnaire.

Elias Sanbar : « Les Palestiniens auraient disparus si le monde arabe ne nous avait pas accueillis, parce que l’exil palestinien n’est pas un dépaysement. Les palestiniens sont arrivés dans des sociétés qui ont la même langue, la même culture et la même cuisine. Il y avait un sentiment d’injustice mais pas un dépaysement. »

Mais alors pourquoi les Etats arabes n’ont-ils pas accueilli plus fraternellement les réfugiés Palestiniens? Pourquoi les ont-ils confinés dans d’ignobles  camps ? Pourquoi se sont-ils engagés lors du Sommet de Khartoum en 1967 à ne jamais leur accorder la nationalité ? Pourquoi les ont-ils discriminés, mis à l’écart, dénié certaines professions, etc… ?

Il y a eu depuis 1948 des dizaines de millions de réfugiés à travers le monde qui ont fini par être intégrés dans des patries d’adoption.  Seuls les palestiniens maintiennent le statut de réfugié. Pourquoi ? La réponse est que beaucoup parmi les dirigeants du monde arabe détestent les Juifs plus qu’ils n’aiment les Palestiniens, et qu’ils entretiennent le conflit mus par l’obsession de détruire Israël. Certains se sont amendés depuis, mais il n’en demeure pas moins que près d’un million de Juifs ont été spoliés et expulsés du monde arabe sans qu’un seul parmi eux ait jamais eu droit au statut de refugié.

Elias Sanbar : En 1947 les Palestiniens ne pouvaient pas accepter le plan de partage de l’ONU. On a leur dit « vous allez céder 55 % des terres les plus fertiles de  votre pays et Jérusalem sera un « Corpus Separatum » 

La Palestine n’était ni sous souveraineté arabe ni sous souveraineté juive, mais sous souveraineté britannique. Après le départ des Britanniques, ni les Juifs ni les Arabes ne devaient céder la Palestine  les uns aux autres, mais bien la partager et vivre en paix les uns à côté des autres. Il est vrai que beaucoup de juifs y étaient depuis peu, mais ils n’en étaient pas moins légitimes que les Arabes. Ils avaient débarqué en tant qu’immigrants, tout comme beaucoup d’Arabes des pays voisins et de Turcs. Quant à Jérusalem, les Juifs en ont accepté l’internationalisation, mais les Jordaniens s’en sont emparée, l’ont annexée et interdite aux Juifs.

Elias Sanbar : Ce qu’on ne dit pas c’est que le délégué de la Palestine avait proposé une alternative au plan de partage. Cela consistait à ce que Juifs et non-Juifs présents en Palestine en 1947 aient le statut de citoyens avec des droits égaux, mais qu’on arrête l’immigration parce que le pays n’arriverait pas à y faire face.

Israël est une démocratie où tous les citoyens ont des droits égaux. Quant à l’idée comme quoi il aurait fallu mettre un terme à l’immigration parce que la Palestine ne pouvait y faire face, elle relève de la plus haute fantaisie. La population d’Israël a décuplé depuis de manière spectaculaire tout en ayant une croissance économique égale ou supérieure à la plupart des pays développés.

Elias Sanbar : Je pense que si Arafat avait été aux affaires il aurait – par intelligence politique et tactique – accepté le partage parce qu’il se serait dit que la démographie était en faveur des Palestiniens.  Ce n’était pas le cas de la direction palestinienne et pas non plus le cas de nombre de dirigeants arabes prêts à se battre jusqu’au dernier palestinien.  

C’est de l’histoire-fiction, mais cette hypothèse est peu crédible parce que la suite a démontré qu’Arafat n’a jamais eu l’intention de mettre fin du conflit, fidèle à cet adage qui dit que les Palestiniens ne ratent jamais une occasion de rater une occasion. C’est d’ailleurs sans doute ce qui explique les échecs du Plan Clinton et autres tentatives de résolution du conflit.

Elias Sanbar : « quand a commencé la conquête de la Palestine par les troupes de Ben Gourion les dirigeants arabes se sont distingués de manière extraordinaire sur le terrain. C’était l’époque des guerres de libération au Vietnam, en Afrique et en Algérie et ailleurs. Je rappelle à cette occasion que la lutte armée n’est pas un crime, mais un devoir lors d’une occupation. »

Il s’agit là d’une interprétation surréaliste. Sanbar parle de « conquête de la Palestine par les troupes de Ben Gourion » alors que c’est l’Etat d’Israël qui a été attaqué sans la moindre légitimité par une coalition composée de l’Iraq, la Transjordanie, l’Egypte, la Syrie, le Liban et d’autres pays pour aider les Palestiniens à jeter les Juifs à la mer.

Elias Sanbar est peut-être bien intentionné, mais ce n’est pas en falsifiant l’Histoire qu’il fera œuvre utile.

[1] Site d’actualité français

[2] Président et journaliste de Mediapart

[3] La catastrophe que constitue pour les Palestiniens la guerre qu’ils déclenchée contre l’Etat d’Israël en 1948

L’attentat de Gaza

La presse européenne parle en majorité de « réaction disproportionnée »  de la part d’Israël à propos de ce qui s’est passé cette semaine à Gaza. La seule explication possible à cette ânerie est l’application de deux poids et deux mesures quand il s’agit d’Israël. Personne en France n’avait jugé  en 2012 la réaction de la police « disproportionnée »  quand le massacreur d’enfants juifs Mohammed Merah avait été localisé à Toulouse par des centaines d’agents mobilisés pour en venir à bout, sans d’ailleurs réussir à le capturer vivant.

Quand une organisation comme le Hamas, qui figure sur la liste des organisations terroristes  de l’Union Européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, des Emirats arabes unis et de Bahreïn, quand le Hamas, donc, mobilise ses tueurs  et « encourage » des milliers de civils à les couvrir lors d’une tentative d’ouvrir une brèche dans la frontière afin d’égorger des Juifs, cela s’appelle un attentat selon tous les critères conventionnels possibles.

Et le fait que ces kamikazes se lancent entourés d’une nuée de civils est une circonstance aggravante, parce que cela suppose une complicité assumée de la foule avec le terrorisme.  Tout ce qu’à fait Israël en l’occurrence a consisté à descendre une cinquantaine de Mohammed Merah pour contenir ce qui aurait pu tourner au pogrom.

Quand la presse anti-israélienne parle d’une « manifestation pacifique » cela relève d’une volonté politique de salir Israël et de se salir aussi soi-même pour se laver ensuite avec du pétrole. C’est l’exploitation cynique d’un cliché consistant à présenter Israël comme un régime n’hésitant pas à tirer sur de paisibles manifestants.

L’opération du Hamas visait à assassiner le plus de Juifs possibles une fois la frontière ébréchée, ce qui est d’ailleurs conforme à la charte de cette organisation. Ce danger-là était réel, d’autant plus que cela faisait des années que la population frontalière israélienne se plaignait de ce que les autorités ne fassent pas assez pour assurer sa sécurité. Elle a été entendue cette fois-ci et a pu vaquer à ses occupations pendant que Tsahal refoulait une horde déchaînée de fous-furieux islamistes.

La riposte d’Israël relève de la légitime défense. Malheureusement les faiseurs d’opinion en Europe n’ont pas encore enregistré que les Juifs y avaient droit.

La légitime défense d’Israël

Le concert d’indignation qui nous vient d’Europe par rapport à ce qui se passe à Gaza est un mélange de méchanceté, de bêtise et d’ignorance. Ces bien-pensants de Paris, de Londres ou d’ailleurs feignent d’ignorer que le Hamas et ses alliés n’ont qu’une idée en tête, qui est de massacrer autant de Juifs que possible, et ceci dans tous les cas de figure.

Lors de la deuxième intifada ils en ont tués ou estropiés plus de dix mille. Comme Gaza se trouve à un jet de pierre d’Israël les tueurs locaux essaient depuis des années de terroriser le sud d’Israël au moyens de roquettes ou en passant par des tunnels pour surgir au milieu d’agglomérations juives.

Leur problème est qu’Israël réussit à déjouer la plupart de ces tentatives, alors les tacticiens du Hamas ont mis en œuvre une arme qu’ils affectionnent tout particulièrement, à savoir celle des boucliers humains. Cela consiste à envoyer des dizaines de milliers de civils en direction de la clôture entre Gaza et Israël. Parmi cette masse se mêlent quelques centaines de terroristes équipés d’outils pour forcer un passage vers Israël au risque de leur vie. Ils n’arrivent  pas à leurs fins parce que Tsahal les empêche.

Cela s’appelle la légitime défense. Malheureusement les faiseurs d’opinion de l’Union Européenne n’ont pas encore enregistré que les Juifs y ont droit.

Zeev Sternhell ou le naufrage de la pensée

Zeev Sternhell est historien et professeur de science politique à l’Université Hébraïque de Jérusalem. « Le Monde »  a publié  un article de sa main intitulé « En Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts ».

Cette publication n’est pas une surprise, parce que c’est dans la logique d’une grande partie de la presse que d’être hostile à Israël. Celle-ci se régale de tout ce qui peut être nuisible à l’Etat juif et ne demande pas mieux que d’ouvrir ses colonnes à des Israéliens pour asseoir sa propagande antisioniste.

Dans son article Sternhell nous apprend que l’Etat d’Israël « est devenu un monstre pour les non-juifs sous sa domination » et fait un procès d’intention à la droite en posant que celle-ci réserve aux Palestiniens, aux Soudanais et aux Érythréens le même sort que les Nazis d’antan réservaient aux Juifs.

Il précise que beaucoup d’Israéliens ont honte de leurs élus tout en votant pour eux. On ne voit pas ce qui lui permet d’affirmer cela, mais on peut supposer que cet éminent intellectuel a l’autorité morale de considérer la majorité des Israéliens comme des crétins à rééduquer.

Sternhell et ses amis politiques ont peu d’audience en Israël, alors ils se déshonorent en s’exprimant dans des forums internationaux qui jubilent quand un Juif associe la démocratie israélienne au nazisme.

Sternhell mais n’a pas le droit moral de traiter Israël d’Etat « nazi », « d’Etat d’apartheid » ni de « monstre ». Cet historien, ce juif polonais qui a échappé aux vrais Nazis le sait mieux que quiconque. Ce qu’il écrit est un amalgame d’élucubrations de quelqu’un qui veut à tout prix exister. Il fait exprès de ne pas distinguer entre l’Etat d’Israël et une extrême-droite qui n’est ni pire ni meilleure que celle de Belgique ou de France. Par ailleurs il fait l’impasse sur l’extrême-gauche, qui elle constitue un véritable danger pour la démocratie en Israël comme ailleurs.

On ne peut accorder le moindre crédit à ce Juif qui pour obtenir une tribune dans « Le Monde » est prêt à traiter Israël de nazi. Non seulement est-ce insultant, mais c’est une manière de banaliser la Shoah. Si la vie quotidienne à Ramallah est comparable à celle d’Auschwitz cela rejoint le point de vue négationniste comme quoi la Shoah n’aurait pas été si grave que cela.

Nul besoin de Sternhell pour déterminer si Israël est une démocratie. Le danger du populisme existe dans beaucoup de pays occidentaux, à la différence près qu’Israël démontre la solidité de ses institutions malgré l’état de guerre. Pas sûr que la France ou la Belgique seraient encore des démocraties si ces pays avaient à faire face aux défis qu’Israël subit à ses frontières, ou si une puissance comme l’Iran les menaçait de destruction par le feu nucléaire.

Quand des intellectuels comme Sternhell alignent leurs positions sur celles d’Edwy Plenel, de Mélenchon ou de prédicateurs islamistes, quand ils contestent la légitimité  même d’Israël ce ne sont pas des adversaires politiques, mais des ennemis.

Sidération collective à propos de Trump et Jérusalem.

Il est difficile de comprendre la sidération collective en réaction à la déclaration de Trump concernant Jérusalem, alors que ce n’est ni plus ni moins que la réalisation d’une de ses promesses électorales. Il semble que les opinions publiques soient tellement habituées à ce que les promesses électorales soient violées que pour une fois qu’elles ne le sont pas il y a comme un réflexe pavlovien pour s’en étonner.

Quant au plaisir que cela fait aux israéliens, là encore, pourquoi s’en étonner ? La quasi-totalité de l’échiquier politique s’en est réjouie. Est-on extrémiste parce que l’on se réjouit de ce que la première puissance au monde, qui en plus se considère comme allié privilégié d’Israël, reconnaisse que Jérusalem en est la capitale ? Depuis les origines du sionisme, Israël a veillé à s’assurer de la légitimité internationale. La Déclaration Balfour, la Conférence de San-Remo, la Commission Peel, la Résolution de des Nations-Unies appelant à la partition de la Palestine, la Proclamation de l’Indépendance et l’admission à l’ONU témoignent d’une incontestable continuité, même si celle-ci est contestée malgré tout par de mauvais coucheurs que le succès d’Israël indispose.

Les Etats-Unis d’Amérique viennent de franchir un pas de plus dans cette direction. Par ailleurs cela ne compromet en rien le processus de paix, parce que Trump n’a pas indiqué où serait installée l’ambassade. Il est d’ailleurs dommage qu’il n’ait pas choisi de le faire à Jérusalem – Ouest, parce qu’on aurait vu à ce moment-là que les Palestiniens ne l’auraient pas admis non plus, pas plus qu’ils n’admettent que Tel-Aviv se trouve dans une Etat juif.

Paris capitale de la France ?

Quoi que l’on pense de la déclaration de Trump concernant Jérusalem, suggérer que cela pourrait avoir pour effet d’alimenter la terreur islamiste est une (mauvaise) plaisanterie. Il est établi depuis belle lurette que toute tentative d’amadouer les terroristes produit l’effet inverse. Cela leur donne l’impression qu’ils gagnent du terrain, ce qui fait qu’ils s’enhardissent au lieu de se calmer.
 
Le précédent de Charlie-Hebdo est frappant : après l’incendie de ses locaux en 2011, les bien-pensants de France se sont fendu de quelques bonnes paroles, mais aucune mesure radicale (au sens étymologique du terme) n’a été prise contre les milieux en cause.
 
On connaît la suite, alors pourraient se poser les questions suivantes : aurait-il mieux valu fermer l’école « Ozar Hatorah » à Toulouse pour éviter que des enfants ne soient liquidés à bout portant ? Aurait-il mieux valu ne pas enrôler de Musulmans dans l’armée française pour éviter qu’ils ne soient exterminés au nom de la Sharia ? Aurait-il mieux valu interdire à Charlie-Hebdo le blasphème pour éviter que ses collaborateurs ne se fassent descendre? Aurait-il mieux valu fermer les magasins juifs pour éviter que ses clients ne se fassent massacrer à « l’Hyper Cacher » ?
 
Dans le même ordre d’idées, aurait-il mieux valu que Trump ne reconnaisse pas Jérusalem comme capitale d’Israël pour éviter d’indisposer ses ennemis? Cette question est aussi indigne que les précédentes. Aucune d’elles n’a à être posée. Ce sont des non-questions.
 
Le calendrier a parfois des hasards qui ressemblent à des clins d’œil : Macron a désapprouvé l’initiative de Trump, ce qui était prévisible, mais ce qui l’était moins était qu’il s’exprimerait à partir du Qatar, Etat ennemi d’Israël, théocratie où on n’a jamais entendu parler des droits de l’homme, dictature proche de l’Iran, Emirat que le monde arabe lui-même accuse de soutenir le terrorisme. C’est tout en vendant des machines à tuer au Qatar que Macron condamnait Israël, seule démocratie, seul havre de paix dans ce Moyen-Orient disloqué, confus et ensanglanté.
 
Trump s’est fait élire comme il a mené ses affaires, c’est-à-dire sans idéologie autre que le culte de soi-même. Mais son prédécesseur Obama, technocrate à la belle allure, sympathique, policé, affable et doué du sens de l’humour, est aussi un dangereux beau parleur. Il a échoué sur toute la ligne dans sa politique étrangère, est coupable de la montée en puissance économique et militaire de l’Iran, et a donné le feu vert à la Syrie pour commettre l’un des plus épouvantable massacre de notre époque en laissant son dictateur franchir les lignes rouges que lui-même avait décrétées. Nul ne sait si Obama dort bien, mais de nos jours des milliers de victimes syriennes sont soignées dans les hôpitaux israéliens en toute discrétion, parce qu’il est un peu embarrassant de soigner en Israël des ennemis d’Israël avec de l’argent du contribuable israélien. Qui, entre Obama et Israël mérite le prix Nobel de la Paix ?
 
Les réactions de la presse française laissent pantois. La plupart des commentateurs sont soit ignares soit de mauvaise foi quand ils parlent du droit international. De quel droit international parlent-ils ? De la Sharia ?
 
La Résolution 181 de l’ONU suggérait en 1947 un partage de la Palestine en deux Etats, l’un juif et l’autre arabe, et un statut international pour Jérusalem. Les Juifs ont accepté, les Arabes ont déclaré la guerre, et la Légion Arabe a chassé les Juifs de Jérusalem pour l’annexer à la Jordanie.
 
Les Juifs se sont contentés de ce statu quo jusqu’à ce qu’en juin 1967 les Jordaniens tentent à nouveau d’envahir Israël pour jeter les Juifs à la mer. A noter qu’entre 1948 et 1967 aucun juif, israélien ou pas, n’avait le droit de visiter les lieux saints de Jérusalem. Ou, quand, comment et sur quels textes se basent les journaleux de Paris pour décréter que Jérusalem n’est pas la capitale d’Israël ? C’est à pleurer, d’autant que Trump s’est gardé de préciser quand son ambassade déménagerait ou dans quel quartier. Tout ce qu’il a dit était que Jérusalem était la capitale d’Israël.
 
On n’est pas d’accord au Quai d’Orsay ? Qu’ils aillent s’installer à Vichy, capitale de la France de Pétain.

Jean-Luc Mélenchon et ses antisémites

Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement « La France insoumise », n’a pas jugé utile de suspendre sa campagne électorale lors du massacre d’enfants juifs à Toulouse en 2012, probablement par peur d’indisposer ses amis islamo-gauchistes.

Mélenchon a été accusé d’antisémitisme en 2013 par ses amis socialistes suite à des propos tenus contre Pierre Moscovici, alors Juif Ministre de l’Economie, Ministre juif de l’Economie, ou Ministre de l’Economie juive, on ne se sait plus bien.

Mélenchon vouait une admiration, et même un amour inconditionnel, à Hugo Chavez, président antisémite du Venezuela, allié à Ahmadinejad, ce leader iranien qui voulait rayer Israël de la carte et qui organisait des concours de caricatures anti-juives.

Danièle Obono, amie de Mélenchon et députée de « La France insoumise », exige de venir en Israël pour réconforter ce brave Marouane Barghouti, inoffensif palestinien incarcéré pour deux fois rien, n’ayant en tout et pour tout assassiné que quelques Juifs et un chrétien.

Au cours d’une grande émission politique de France 2 cette semaine, Mélenchon qualifiait Danièle Obono d’antisémite, histoire de montrer à quel point il avait de l’estime pour elle. Peu après il s’est rétracté, laissant entendre qu’il avait commis un lapsus. Mais que pense vraiment Mélenchon ? Ce qu’il voulait dire ? Ou ce qu’il a dit.

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