Olivier Rafowicz candidat à la Knesset

Olivier Rafowicz à quitté la France à l’âge de dix-neuf ans pour faire son Alyah. Diplômé de Sciences Politiques et Relations Internationales de l’Université de Jérusalem, il est colonel de réserve après vingt ans de service dans Tsahal, dont il a été l’un des flamboyants et charismatiques porte-paroles. Il a ensuite dirigé l’Agence Juive en France, et le KKL au Luxembourg et en Belgique.  Il est régulièrement invité par la chaîne I24 news comme analyste politique et militaire, et  a écrit plusieurs ouvrages, dont « Israël, une chance pour le monde », paru récemment.

Fort de son expérience et animé par le désir de continuer à servir le pays, Olivier Rafowicz a maintenant décidé d’entrer en politique, et figure en seizième place sur la liste Israel Beytenu  conduite par l’ex-Ministre de la défense Avigdor Lieberman, en vue des élections législatives du 17 septembre prochain.

Pour mémoire, Israel Beytenou est né en 1999 d’une scission du Likoud initiée par Avigdor Lieberman, qui avait jusque là fait partie de ses instances dirigeantes.  A l’origine Israel Beytenou avait pour vocation première de représenter les immigrants d’URSS à la Knesset, mais au fil du temps il est devenu un Parti ouvert à tous ceux qui aspirent à un Etat juif, sioniste, libéral et laïc.

L’objectif d’Israel Beytenou est d’assurer la stabilité politique du pays au moyen d’un gouvernement composé d’une large coalition comprenant Israel Beytenu, le Likoud  et Kahol Lavan, sans exclure pour autant d’autres formations afin d’aboutir à un gouvernement d’union nationale.

Les derniers sondages en date montrent qu’Israel Beytenu progresse de manière impressionnante, mais Olivier Rafowicz estime qu’il est important de le renforcer encore, parce que c’est du  poids électoral d’Israel Beytenu que dépendra la possibilité de constituer une coalition disposant d’une majorité  permettant de gouverner de manière responsable.

Olivier Rafowicz pour sa part se dit déterminé à tout mettre en œuvre afin de mener cet objectif  à bien dans l’intérêt d’Israël.

L’honneur perdu du Parti démocrate américain.

Les autorités israéliennes ont récemment refusé de délivrer un visa d’entrée à Rashida Tlaib et Ilhan Omar,  deux membres démocrates du Congrès américain. Celles-ci sont  connues pour leurs déclarations antisémites et appellent à ostraciser Israël, ce qui tombe sous le coup de la loi israélienne, qui  interdit l’accès au territoire à quiconque appelle au boycott économique, culturel ou universitaire de l’Etat.

Se voyant déclarée « persona non grata », Rashida Tlaib, qui est d’origine palestinienne,  a envoyé une lettre au Ministre de l’Intérieur le conjurant de lui permettre de visiter sa grand-mère en Cisjordanie, arguant que ce serait peut-être la dernière occasion de la voir. Le Ministre le lui a concédé sur base humanitaire, à condition qu’elle s’engage à ne pas exploiter la situation en transformant sa visite en manifestation hostile à Israël. Elle a accepté le compromis, mais deux jours après elle s’est rétractée sous la pression de ses amis politiques.

Comme l’objet déclaré de la visite de Rashida Tlaib était de révéler au monde à quel point les conditions de vie des Palestiniens étaient difficiles, le journal israélien « Israel Hayom » a décidé de faire le point sur la question.  Une des sources d’information a consisté à analyser les profils Facebook des habitants de Beit Ur al-Fauqa, le village de la famille de Rashida Tlaib. C’est ainsi qu’il appert que les Tlaib vivent plutôt confortablement. Ahiam Tlaib et Samah Tlaib exhibent sur Facebook des BMW flambant neuves, et Raja et Anas Tlaib leur Mercedes dans laquelle Anas se rend dans sa luxueuse salle de sport.  Nayef Tlaib quant à lui roule en Corvette décapotable que l’on voit  garée devant une superbe maison de trois étages en construction. Par ailleurs ces profils Facebook montrent que les Tlaib se promènent à Jaffa, Saint-Jean d’Acre Acre et à Tel Aviv, et voyagent en Turquie ou ailleurs dans le monde, ce qui n’est pas vraiment un signe d’enfermement.

Ces clichés n’ont évidemment pas de valeur statistique, mais ce qui est intéressant c’est qu’ils sont corroborés par un rapport de 2014 de la Banque Mondiale, qui révèle que le village où vivent les Tlaib est l’un des endroits les plus prospères de Cisjordanie. Le taux de pauvreté y est de 7,4% tandis que la moyenne de Cisjordanie est de 21%. Le taux de chômage quant à lui figure parmi les plus bas de la région.

Selon un rapport du « Bureau Central de Statistique de Palestine », il y a dans ce village 230 ménages. 215 des immeubles y sont définis comme propriétés privées. 116 d’entre eux ont cinq chambres ou plus, et 65 en ont quatre. Pratiquement tous les ménages sont équipés de la télévision par satellite, d’écrans LCD dernier cri, et sont connectés à l’Internet. La plupart des habitants ont un téléphone portable et la moitié des familles possèdent une voiture.

Reste que s’il est vrai qu’il s’agit d’une région à l’avenir politique incertain, il n’en est pas moins vrai que les habitants y vivent un quotidien digne. A comparer avec Gaza, ce territoire qu’Israël a quitté.

Olivier Rafowicz candidat au Conseil Municipal de Tel Aviv

Olivier Rafowicz à quitté la France à l’âge de dix-neuf ans. Il a ensuite fait ses études de Sciences Politiques et Relations Internationales à l’Université de Jérusalem. Il est Colonel de réserve après vingt ans de service dans Tsahal, dont il a aussi été l’un des plus flamboyants porte-paroles.

Après avoir été directeur de l’Agence Juive et  ambassadeur itinérant du Fond National Juif,  il a maintenant décidé de mettre son énergie au service du pays en se portant candidat au Conseil Municipal de Tel Aviv lors des élections qui auront lieu le 30 octobre 2018.

Olivier veut attirer l’attention de la Mairie de Tel Aviv sur l’importance de l’Alyah, plus  particulièrement celle en provenance d’Europe, où le malaise des Juifs est patent. C’est aussi l’occasion de rappeler aux Israéliens de naissance l’imprescriptible pacte qui existe entre la Diaspora et Israël.  Il  n’y a pas si longtemps Israël était une pépinière d’orangers et non pas une pépinière de Start-up. Ce sont les Olim de toutes les époques qui en sont les artisans historiques.

Mais nous ne sommes plus à l’époque des pionniers venus construire le pays pour les générations futures. Maintenant il s’agit pour les Olim de s’insérer dans le présent, non seulement pour se sentir chez soi, mais aussi pour vivre une vie digne de ce nom de tous points de vue.

Israël n’a plus rien à envier aux nations les plus développées au monde. Mais cela a aussi pour conséquence que les Olim doivent préparer leur venue en connaissance de cause. Dans une métropole effervescente comme Tel Aviv il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi les opportunités économiques, culturelles ou sociales.  Olivier insistera auprès du Conseil Municipal pour qu’il soit particulièrement attentif à l’accompagnement des familles,  à l’aide au logement et à l’apprentissage de l’hébreu des Olim.

Olivier est brillant et charismatique, mais pour mener à bien sa tâche il a veillé à s’entourer de femmes et d’hommes d’horizons divers, mais qui ont tous le même engagement que lui. Parmi eux il y a Boris Shindler de la communauté russophone, Vika Kanar représentante des jeunes traditionalistes américains, Liami Lawrence de l’association de soutien aux Olim, Claude Brightman du Campus Francophone du Collège Académique de Netanya, Edgar Cohen du  Centre Médical de Neve Tsedek, Jacques Amoyal  entrepreneur, Sandie Benhamou femme d’affaire, et beaucoup d’autres.

Bon vent à Olivier Rafowicz.

Antisionisme = Antisémitisme n’est plus une question (suite)

Robert Badinter, ancien Ministre de la Justice: « On a désormais affaire à de l’antisionisme, devenu antisémitisme, nourri par l’islamisme radical.
Emmanuel Macron, Président de la République: « l’antisionisme est l’antisémitisme réinventé »
Manuel Valls, Premier Ministre : « l’antisionisme est synonyme de l’antisémitisme »

Il y a de récents ouvrages consacrés à la mutation de l’antisémitisme en antisionisme, dont « La Judéophobie des Modernes » de Pierre-André Taguieff et « La France soumise » de Georges Bensoussan. Il en ressort que l’antisionisme a repris les clichés antisémites traditionnels les plus basiques comme quoi les Juifs dominent la politique, la finance, la presse, l’industrie, et même le Prix Nobel. Ces discours sont loin de viser uniquement Israël mais font au contraire un amalgame entre Juifs où qu’ils soient, quelle que soit leur nationalité et quelles que soient leurs orientations politiques. Les slogans et les caricatures antisionistes sont des copies conformes de la propagande nazie des années 1930. Alors qu’il pouvait encore subsister un doute il y a quelque temps, quiconque refuse de prendre acte de cette évolution aujourd’hui est de mauvaise foi. Les « Indigènes de la République » en France et le Parti Socialiste anglais sont des exemples parmi d’autres qui ne peuvent laisser subsister aucun doute sur la duplicité d’un discours dont les éléments fondamentaux sont antisémites sous couvert d’antisionisme.

Le Sionisme en tant que tel n’a aucune couleur politique quelle qu’elle soit. Il s’agit du Mouvement de Libération du Peuple Juif où toutes les tendances s’expriment librement depuis le premier Congrès Sioniste jusqu’à ce jour.

Voici ce que dit Yeshayahu Leibowitz du Sionisme : « Il y a beaucoup d’hétérogénéité entre les courants sionistes, mais il y a un dénominateur commun qui permet de le définir : il s’agit de l’aspiration du peuple juif à la souveraineté nationale en Israël. »

Nul n’a le droit moral, et maintenant nul n’a le droit légal (aux Etats Unis), de s’y opposer. On peut prendre acte du fait qu’avant l’admission d’Israël comme Etat souverain à l’ONU il ait pu y avoir des résistances. Mais depuis 1948 être antisioniste n’a qu’une seule signification, à savoir l’opposition au droit à l’autodétermination du peuple juif. Il ne s’agit donc pas d’exiger des Palestiniens de se déclarer sioniste, mais d’exiger qu’ils renoncent à l’antisionisme parce que ce c’est un délit quel que soit l’angle d’où on l’examine. Cela ne contredit par ailleurs en rien le droit de critiquer la politique du gouvernement israélien, et ceux qui confondent encore cela avec l’antisionisme n’ont qu’à mettre à jour leur vocabulaire en prenant connaissance de la décision américaine en la matière.

Antisionisme = Antisémitisme n’est plus une question

En novembre 2011 j’écrivais dans un article « qu’exprimer son opposition à Israël en se disant antisioniste est une dérive sémantique aux graves implications parce que l’antisionisme est une transgression au même titre que l’antisémitisme, et devrait donc être proscrit

Etre antisioniste c’est contester le droit du peuple juif à disposer de lui-même. C’est nier les implications de dispositions relevant Droit International telles que la Déclaration Balfour, la Conférence de San Remo, la Commission Peel et les Résolution 181 et 242 de l’ONU.

Etre antisioniste ce n’est pas critiquer tel ou tel aspect de la politique israélienne, mais dénier à Israël le droit d’exister. C’est s’associer à la dictature iranienne et à ses filiales terroristes installés aux frontières d’Israël qui appellent à sa destruction ».

L’Administration américaine vient de prendre une décision qui pourrait avoir des implications géopolitiques importantes, mais aussi des répercussions sans précédent dans la conscience collective juive. Cette décision  met en évidence le fait que le judaïsme est à l’origine non seulement d’une religion, mais aussi d’un peuple dont l’Etat d’Israël est le foyer naturel.

Le Ministère de l’Education américain stipule que « le judaïsme n’est désormais plus seulement considéré comme religion, mais également comme origine ethnique ». S’en prendre à Israël par le détour de l’antisionisme est donc devenu aux Etats-Unis synonyme d’antisémitisme, et tombe désormais sous le coup de la loi.

L’Organisation Sioniste Mondiale a été avisée par le Ministère de l’Education américain que celui-ci « considérera comme antisémite toute tentative de dénier au peuple juif le droit à l’autodétermination, qui prétendra que l’existence de l’Etat d’Israël est une forme de racisme ou qui emploiera des doubles standards entre Israël et d’autres pays démocratiques. »

Cela fait longtemps qu’il est clair que l’antisionisme est synonyme d’antisémitisme.  Manuel Valls l’a constaté en qualité de Premier Ministre, ainsi que le Président en exercice Emmanuel Macron.  Cependant l’Etat français n’en a pas tiré les conséquences pratiques. L’antisémitisme étant un délit il serait pourtant logique que l’antisionisme soit également sanctionné comme tel.

Il y avait un vide juridique qui permettait à des organisations comme BDS ou des antisémites comme Dieudonné de déverser leur délire raciste en toute impunité sous prétexte qu’ils « ne s’attaquent qu’au sionisme ». On ne peut que souhaiter que toutes les démocraties suivent l’exemple des Etats-Unis et corrigent cette anomalie.

 

Elias Sanbar ou l’arme du déni

Elias Sanbar est un historien, poète et essayiste palestinien, et actuellement ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco. Médiapart [1]a récemment publié un entretien entre lui et Edwy Plenel [2]suite à la « Marche du retour » organisée par le Hamas à Gaza pour commémorer la « Naqba[3] ». Les extraits repris ci-dessous sont puisés dans la vidéo de Mediapart et ont été aménagés pour les besoins de l’écrit.  Elias Sanbar y défend le point de vue palestinien, mais son excès de zèle le conduit à proférer des contrevérités qui sont autant de défis au bon sens et de démonstrations de mauvaise foi.

Elias Sanbar : « Ce massacre est un crime de guerre »

C’est ainsi qu’il caractérise la riposte de Tsahal à la « Marche du retour ». Mais un peu plus loin dans l’entretien il reproche au Hamas d’avoir révélé que 50 parmi les 60 morts étaient des terroristes. Il confirme donc implicitement qu’il s’agissait de lancer une opération-suicide à Gaza consistant à envoyer des tueurs  pénétrer en territoire israélien pour y semer la mort.

Les 10 autres morts palestiniens et les nombreux blessés étaient soit complices, soit boucliers humains servant de couverture aux kamikazes du Hamas. Quant aux enfants en bas âge qui ont pu être victimes, ce sont les adultes qui les ont emmenés sur ce qu’ils savaient être un champ de bataille qui en sont responsables.

Elias Sanbar : « En 1948 il ne s’agissait pas d’une occupation, mais d’une disparition de la Palestine.  A partir de ce moment « on » a prétendu que la Palestine n’existait pas, et « on » a commencé à les appeler « réfugiés  arabes et « on » a espéré que ce peuple allait sortir de la scène. »

Qui est donc ce « on » ? Jusqu’en 1947 il y avait des Palestiniens Juifs et des Palestiniens arabes. Les Juifs ont accepté la Résolution 181 de l’ONU proposant le partage en deux Etats, à savoir une Palestine juive et une Palestine arabe. Forts de cette légitimité les Juifs ont proclamé un Etat nommé Israël. Les Arabes quant a eux ont refusé le partage, ce qui a eu pour conséquence l’invasion par la Transjordanie de la Cisjordanie, soit le territoire censé être la Palestine arabe. C’est donc la Transjordanie (rebaptisée plus tard Jordanie), et non Israël, qui a dénié aux Palestiniens le droit à un Etat. Lorsque la Jordanie a attaqué Israël en 1967 il s’agissait pour elle de s’emparer du reste de la Palestine et d’agrandir encore son territoire, et non pas de permettre aux Palestiniens de créer un Etat.

Elias Sanbar : « Aujourd’hui nous sommes en train d’assister à la disparition d’autres pays arabes.  La Syrie, l’Iraq, le Yémen sont en voie de disparition, et cette liste n’est pas exhaustive. C’est un processus criminel qui consiste à faire sortir de scène les peuples qui ne conviennent pas. Nous assistons à une sortie de scène de peuples arabes autour de la Palestine. »

Quel rapport avec Israël? En quoi les Juifs sont-ils responsables des guerres entre Chiites et Sunnites ? Entre Yémen et Arabie Saoudite ? Entre factions qui se déchirent la Syrie ou l’Iraq ?   Entre Kurdes et Turcs ? Etc.. Sanbar fait preuve d’une étonnante myopie pour un supposé visionnaire.

Elias Sanbar : « Les Palestiniens auraient disparus si le monde arabe ne nous avait pas accueillis, parce que l’exil palestinien n’est pas un dépaysement. Les palestiniens sont arrivés dans des sociétés qui ont la même langue, la même culture et la même cuisine. Il y avait un sentiment d’injustice mais pas un dépaysement. »

Mais alors pourquoi les Etats arabes n’ont-ils pas accueilli plus fraternellement les réfugiés Palestiniens? Pourquoi les ont-ils confinés dans d’ignobles  camps ? Pourquoi se sont-ils engagés lors du Sommet de Khartoum en 1967 à ne jamais leur accorder la nationalité ? Pourquoi les ont-ils discriminés, mis à l’écart, dénié certaines professions, etc… ?

Il y a eu depuis 1948 des dizaines de millions de réfugiés à travers le monde qui ont fini par être intégrés dans des patries d’adoption.  Seuls les palestiniens maintiennent le statut de réfugié. Pourquoi ? La réponse est que beaucoup parmi les dirigeants du monde arabe détestent les Juifs plus qu’ils n’aiment les Palestiniens, et qu’ils entretiennent le conflit mus par l’obsession de détruire Israël. Certains se sont amendés depuis, mais il n’en demeure pas moins que près d’un million de Juifs ont été spoliés et expulsés du monde arabe sans qu’un seul parmi eux ait jamais eu droit au statut de refugié.

Elias Sanbar : En 1947 les Palestiniens ne pouvaient pas accepter le plan de partage de l’ONU. On a leur dit « vous allez céder 55 % des terres les plus fertiles de  votre pays et Jérusalem sera un « Corpus Separatum » 

La Palestine n’était ni sous souveraineté arabe ni sous souveraineté juive, mais sous souveraineté britannique. Après le départ des Britanniques, ni les Juifs ni les Arabes ne devaient céder la Palestine  les uns aux autres, mais bien la partager et vivre en paix les uns à côté des autres. Il est vrai que beaucoup de juifs y étaient depuis peu, mais ils n’en étaient pas moins légitimes que les Arabes. Ils avaient débarqué en tant qu’immigrants, tout comme beaucoup d’Arabes des pays voisins et de Turcs. Quant à Jérusalem, les Juifs en ont accepté l’internationalisation, mais les Jordaniens s’en sont emparée, l’ont annexée et interdite aux Juifs.

Elias Sanbar : Ce qu’on ne dit pas c’est que le délégué de la Palestine avait proposé une alternative au plan de partage. Cela consistait à ce que Juifs et non-Juifs présents en Palestine en 1947 aient le statut de citoyens avec des droits égaux, mais qu’on arrête l’immigration parce que le pays n’arriverait pas à y faire face.

Israël est une démocratie où tous les citoyens ont des droits égaux. Quant à l’idée comme quoi il aurait fallu mettre un terme à l’immigration parce que la Palestine ne pouvait y faire face, elle relève de la plus haute fantaisie. La population d’Israël a décuplé depuis de manière spectaculaire tout en ayant une croissance économique égale ou supérieure à la plupart des pays développés.

Elias Sanbar : Je pense que si Arafat avait été aux affaires il aurait – par intelligence politique et tactique – accepté le partage parce qu’il se serait dit que la démographie était en faveur des Palestiniens.  Ce n’était pas le cas de la direction palestinienne et pas non plus le cas de nombre de dirigeants arabes prêts à se battre jusqu’au dernier palestinien.  

C’est de l’histoire-fiction, mais cette hypothèse est peu crédible parce que la suite a démontré qu’Arafat n’a jamais eu l’intention de mettre fin du conflit, fidèle à cet adage qui dit que les Palestiniens ne ratent jamais une occasion de rater une occasion. C’est d’ailleurs sans doute ce qui explique les échecs du Plan Clinton et autres tentatives de résolution du conflit.

Elias Sanbar : « quand a commencé la conquête de la Palestine par les troupes de Ben Gourion les dirigeants arabes se sont distingués de manière extraordinaire sur le terrain. C’était l’époque des guerres de libération au Vietnam, en Afrique et en Algérie et ailleurs. Je rappelle à cette occasion que la lutte armée n’est pas un crime, mais un devoir lors d’une occupation. »

Il s’agit là d’une interprétation surréaliste. Sanbar parle de « conquête de la Palestine par les troupes de Ben Gourion » alors que c’est l’Etat d’Israël qui a été attaqué sans la moindre légitimité par une coalition composée de l’Iraq, la Transjordanie, l’Egypte, la Syrie, le Liban et d’autres pays pour aider les Palestiniens à jeter les Juifs à la mer.

Elias Sanbar est peut-être bien intentionné, mais ce n’est pas en falsifiant l’Histoire qu’il fera œuvre utile.

[1] Site d’actualité français

[2] Président et journaliste de Mediapart

[3] La catastrophe que constitue pour les Palestiniens la guerre qu’ils déclenchée contre l’Etat d’Israël en 1948

L’attentat de Gaza

La presse européenne parle en majorité de « réaction disproportionnée »  de la part d’Israël à propos de ce qui s’est passé cette semaine à Gaza. La seule explication possible à cette ânerie est l’application de deux poids et deux mesures quand il s’agit d’Israël. Personne en France n’avait jugé  en 2012 la réaction de la police « disproportionnée »  quand le massacreur d’enfants juifs Mohammed Merah avait été localisé à Toulouse par des centaines d’agents mobilisés pour en venir à bout, sans d’ailleurs réussir à le capturer vivant.

Quand une organisation comme le Hamas, qui figure sur la liste des organisations terroristes  de l’Union Européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, des Emirats arabes unis et de Bahreïn, quand le Hamas, donc, mobilise ses tueurs  et « encourage » des milliers de civils à les couvrir lors d’une tentative d’ouvrir une brèche dans la frontière afin d’égorger des Juifs, cela s’appelle un attentat selon tous les critères conventionnels possibles.

Et le fait que ces kamikazes se lancent entourés d’une nuée de civils est une circonstance aggravante, parce que cela suppose une complicité assumée de la foule avec le terrorisme.  Tout ce qu’à fait Israël en l’occurrence a consisté à descendre une cinquantaine de Mohammed Merah pour contenir ce qui aurait pu tourner au pogrom.

Quand la presse anti-israélienne parle d’une « manifestation pacifique » cela relève d’une volonté politique de salir Israël et de se salir aussi soi-même pour se laver ensuite avec du pétrole. C’est l’exploitation cynique d’un cliché consistant à présenter Israël comme un régime n’hésitant pas à tirer sur de paisibles manifestants.

L’opération du Hamas visait à assassiner le plus de Juifs possibles une fois la frontière ébréchée, ce qui est d’ailleurs conforme à la charte de cette organisation. Ce danger-là était réel, d’autant plus que cela faisait des années que la population frontalière israélienne se plaignait de ce que les autorités ne fassent pas assez pour assurer sa sécurité. Elle a été entendue cette fois-ci et a pu vaquer à ses occupations pendant que Tsahal refoulait une horde déchaînée de fous-furieux islamistes.

La riposte d’Israël relève de la légitime défense. Malheureusement les faiseurs d’opinion en Europe n’ont pas encore enregistré que les Juifs y avaient droit.

La légitime défense d’Israël

Le concert d’indignation qui nous vient d’Europe par rapport à ce qui se passe à Gaza est un mélange de méchanceté, de bêtise et d’ignorance. Ces bien-pensants de Paris, de Londres ou d’ailleurs feignent d’ignorer que le Hamas et ses alliés n’ont qu’une idée en tête, qui est de massacrer autant de Juifs que possible, et ceci dans tous les cas de figure.

Lors de la deuxième intifada ils en ont tués ou estropiés plus de dix mille. Comme Gaza se trouve à un jet de pierre d’Israël les tueurs locaux essaient depuis des années de terroriser le sud d’Israël au moyens de roquettes ou en passant par des tunnels pour surgir au milieu d’agglomérations juives.

Leur problème est qu’Israël réussit à déjouer la plupart de ces tentatives, alors les tacticiens du Hamas ont mis en œuvre une arme qu’ils affectionnent tout particulièrement, à savoir celle des boucliers humains. Cela consiste à envoyer des dizaines de milliers de civils en direction de la clôture entre Gaza et Israël. Parmi cette masse se mêlent quelques centaines de terroristes équipés d’outils pour forcer un passage vers Israël au risque de leur vie. Ils n’arrivent  pas à leurs fins parce que Tsahal les empêche.

Cela s’appelle la légitime défense. Malheureusement les faiseurs d’opinion de l’Union Européenne n’ont pas encore enregistré que les Juifs y ont droit.

Zeev Sternhell ou le naufrage de la pensée

Zeev Sternhell est historien et professeur de science politique à l’Université Hébraïque de Jérusalem. « Le Monde »  a publié  un article de sa main intitulé « En Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts ».

Cette publication n’est pas une surprise, parce que c’est dans la logique d’une grande partie de la presse que d’être hostile à Israël. Celle-ci se régale de tout ce qui peut être nuisible à l’Etat juif et ne demande pas mieux que d’ouvrir ses colonnes à des Israéliens pour asseoir sa propagande antisioniste.

Dans son article Sternhell nous apprend que l’Etat d’Israël « est devenu un monstre pour les non-juifs sous sa domination » et fait un procès d’intention à la droite en posant que celle-ci réserve aux Palestiniens, aux Soudanais et aux Érythréens le même sort que les Nazis d’antan réservaient aux Juifs.

Il précise que beaucoup d’Israéliens ont honte de leurs élus tout en votant pour eux. On ne voit pas ce qui lui permet d’affirmer cela, mais on peut supposer que cet éminent intellectuel a l’autorité morale de considérer la majorité des Israéliens comme des crétins à rééduquer.

Sternhell et ses amis politiques ont peu d’audience en Israël, alors ils se déshonorent en s’exprimant dans des forums internationaux qui jubilent quand un Juif associe la démocratie israélienne au nazisme.

Sternhell mais n’a pas le droit moral de traiter Israël d’Etat « nazi », « d’Etat d’apartheid » ni de « monstre ». Cet historien, ce juif polonais qui a échappé aux vrais Nazis le sait mieux que quiconque. Ce qu’il écrit est un amalgame d’élucubrations de quelqu’un qui veut à tout prix exister. Il fait exprès de ne pas distinguer entre l’Etat d’Israël et une extrême-droite qui n’est ni pire ni meilleure que celle de Belgique ou de France. Par ailleurs il fait l’impasse sur l’extrême-gauche, qui elle constitue un véritable danger pour la démocratie en Israël comme ailleurs.

On ne peut accorder le moindre crédit à ce Juif qui pour obtenir une tribune dans « Le Monde » est prêt à traiter Israël de nazi. Non seulement est-ce insultant, mais c’est une manière de banaliser la Shoah. Si la vie quotidienne à Ramallah est comparable à celle d’Auschwitz cela rejoint le point de vue négationniste comme quoi la Shoah n’aurait pas été si grave que cela.

Nul besoin de Sternhell pour déterminer si Israël est une démocratie. Le danger du populisme existe dans beaucoup de pays occidentaux, à la différence près qu’Israël démontre la solidité de ses institutions malgré l’état de guerre. Pas sûr que la France ou la Belgique seraient encore des démocraties si ces pays avaient à faire face aux défis qu’Israël subit à ses frontières, ou si une puissance comme l’Iran les menaçait de destruction par le feu nucléaire.

Quand des intellectuels comme Sternhell alignent leurs positions sur celles d’Edwy Plenel, de Mélenchon ou de prédicateurs islamistes, quand ils contestent la légitimité  même d’Israël ce ne sont pas des adversaires politiques, mais des ennemis.

Sidération collective à propos de Trump et Jérusalem.

Il est difficile de comprendre la sidération collective en réaction à la déclaration de Trump concernant Jérusalem, alors que ce n’est ni plus ni moins que la réalisation d’une de ses promesses électorales. Il semble que les opinions publiques soient tellement habituées à ce que les promesses électorales soient violées que pour une fois qu’elles ne le sont pas il y a comme un réflexe pavlovien pour s’en étonner.

Quant au plaisir que cela fait aux israéliens, là encore, pourquoi s’en étonner ? La quasi-totalité de l’échiquier politique s’en est réjouie. Est-on extrémiste parce que l’on se réjouit de ce que la première puissance au monde, qui en plus se considère comme allié privilégié d’Israël, reconnaisse que Jérusalem en est la capitale ? Depuis les origines du sionisme, Israël a veillé à s’assurer de la légitimité internationale. La Déclaration Balfour, la Conférence de San-Remo, la Commission Peel, la Résolution de des Nations-Unies appelant à la partition de la Palestine, la Proclamation de l’Indépendance et l’admission à l’ONU témoignent d’une incontestable continuité, même si celle-ci est contestée malgré tout par de mauvais coucheurs que le succès d’Israël indispose.

Les Etats-Unis d’Amérique viennent de franchir un pas de plus dans cette direction. Par ailleurs cela ne compromet en rien le processus de paix, parce que Trump n’a pas indiqué où serait installée l’ambassade. Il est d’ailleurs dommage qu’il n’ait pas choisi de le faire à Jérusalem – Ouest, parce qu’on aurait vu à ce moment-là que les Palestiniens ne l’auraient pas admis non plus, pas plus qu’ils n’admettent que Tel-Aviv se trouve dans une Etat juif.

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